Parce que nous sommes des êtres d’émotions, je pense qu’il est essentiel de prendre en compte l’enfant et ses émotions en situation d’apprentissage. Dans ma démarche de rééducation au geste de l’écriture, dans mon cabinet, les émotions ont leur place, elles font partie intégrante de l’enfant/adolescent. Sans tenir compte de ses émotions, il peut être difficile de se sentir prêt, disponible à apprendre. Par l’écoute, la bienveillance, l’empathie, j’essaye d’aider l’enfant/adolescent à identifier, exprimer ses émotions, à les accueillir (car les émotions ne sont pas nos ennemies !) et à les réguler si besoin, notamment si elles créent des blocages, des freins à l’apprentissage. L’enfant/adolescent qui arrive au cabinet se sent souvent en échec, en difficulté. En effet, si il/elle vient en séance de rééducation au geste de l’écriture c’est qu’il/elle rencontre des difficultés et de ce fait, il/elle a souvent un manque de confiance, une mauvaise estime de soi, un sentiment d’échec, une tristesse, une colère vis à vis de cet acte d’écrire ou une peur qui peut parfois engendrer un refus d’écrire. Il est donc essentiel de rééduquer dans un climat serein, en instaurant une relation de confiance entre l’enfant/adolescent, le(s) parent(s) et moi même, et en proposant des exercices/situations ludiques pour amener de la joie et du plaisir dans l’acte d’écrire.
No Comments